vendredi 17 août 2012

Mes aventures dans les Rocheuses

Je reprends mon blog, espérant finir de le mettre à jour avant mon retour prochain en France.
Je suis arrivée le 6 juin à Beaverfoot Lodge, mon nouveau wwoof, pour un mois.  Mon arrivée fût un choc, après un mois seule aide dans une ferme, je me retrouve avec une quinzaine de woofeurs, allemands exceptés un couple de français. En fait, 4 filles devaient partir la veille de mon arrivée, mais cela a été repoussé à cause de la même coulée de boue qui m’a bloquée à Revelstoke. Le week-end de mon arrivée, pas mal de monde partira et on restera à 6 . Ouf !
Mes hôtes sont Catherine (d’origine anglaise), Raphaël, son mari (canadien, ancien réalisateur) et leurs 2 enfants, Elisha, portrait craché de son père et Alec portrait craché de sa mère.
Mon expérience à Beaverfoot me restera encore pour un moment en mémoire. Raph est le gérant de Beaverfoot Lodge, endroit magnifique dans les Rocheuses, à la bordure du Parc Yoho.
  



lac sur la propriété

Lobby

Beaverfoot (empruntes de castor) Lodge, ce n’est pas qu’un lodge, c’est aussi 2 cabanes accueillant 4 à 6 pers, une très belle maison de 8 pers, 20 wagons de pionniers et un terrain de camping
 


 

C’est encore au milieu de nulle part. L’électricité est cette fois fournie par le torrent qui descend sur la propriété.Le téléphone et internet sont satellites. Pourquoi ces détails ? Parce qu'ils n'en sont pas  quand ça ne veut pas fonctionner correctement et que l’on attend des clients! J’avais entendu dire que juin est le mois des pluies en BC, et bien c’est vrai. Ce mois de juin, nous n’avons eu que peu de répit avec la pluie ou plutôt les pluies torrentielles. D’où les gros problèmes d’électricité. Le fort débit de l’eau faisait bouger les rochers qui venaient boucher l’entrée de l’eau dans la centrale. Du coup, plus assez de puissance, on se retrouve dans le noir, car bien sûr seuls les frigos et congélateurs restent branchés.
Bref, parfois beaucoup de stress, ajouté à un gros manque d’organisation ! Ce qui m’a parfois "rendue chèvre", pour ne pas dire me mettre hors de moi. Et la discussion avec Raph était assez limitée. On sait qui est le boss! C’est ce qui sera à la base d’une dispute violente avec un des employés, et nous devrons passer la nuit ailleurs. Et ça c’est encore une autre histoire! Nous avons passé la nuit à Chancelor Peak Resort. Très belles cabanes, de haut standing, mais gérées par Sue pour qui nous avons fait du wwoofing en échange de l’hébergement. En gros nous avons été échangés pour un hébergement gratuit. Mais le contact n'est pas très bien passé entre Sue et moi. Sa manière de travailler et de traiter ses wwoofeurs n’est pas correcte. Pour la faire brève, j’ai fait connaître mon point de vue à Raph, qui a tout à fait compris et nous (les wwoofeurs) sommes rentrés au lodge une journée avant les managers !
 
Je pense que ce woof a été pour moi le moins marrant. Catherine étant consciente du gros manque d’organisation, j’ai été en charge de toute l’organisation autour du ménage. Des produits de nettoyage à acheter à la fiche de poste pour le nettoyage, en passant par l'organisation de la lingerie, ce qui n’a pas été une mince affaire… Expérience très intéressante pour moi, mais pas le fun comme disent les québécois.
Je le confesse, je n’ai pas commencé avec le meilleur de Beaverfoot  dans la description de mon séjour ! Mais, j’ai eu de très bons moments avec les wwoofeurs et les employés, les enfants, Catherine et Raph et j’ai pu m’évader pour visiter les Rocheuses.
L’une de mes 1ère sorties a été avec Clémence et Bruno (couple de français, de l’Ardèche) et Patrizia, allemande. Nous sommes allés jusque Wapta falls qui fait partie des plus belles chutes d’eau du Canada. L’eau peut être d’un bleu limpide. Mais quand nous y sommes allés, c’était plutôt boueux ! Nous avons eu un peu de mal à trouver notre chemin, mais nous y sommes parvenus !
 
Beaverfoot River


Wapta Falls



 
J’ai fait la rando en bottes de pluie, qui on été nécessaires vu les immenses flaques que nous avons franchies, mais je vous promets que c’est loin d’être confortable. Et pour la petite anecdote, mes bottes toute neuves avaient un petit trou donc elles ont pris l’eau. J’ai eu un mal de chien à les enlever, même avec l’aide de Clémence.
 
J’ai oublié de mentionner les chevaux ! Il reste 6 vieux chevaux, le plus jeune doit avoir 15 ans !
Ma 2nde sortie sera à cheval, à la façon cowboy. Je pensais la monte cowboy confortable. Ben j’avais tout faux. Mais c’est aussi peut être parce que cela fait des années que je ne suis pas montée à cheval ? Ca ne m’a pas empêché de profiter de ce moment. Et à la fin de la rando, nous avons pu faire un petit galop sous la pluie ! Grand moment !
 


 



Dans les autres grands moments de mon séjour, ce sera peut être aussi un des temps forts de mon voyage : la Icefield Parkway (promenade des glaciers) entre Lake Louise et Jasper. C’est juste Waou ! En anglais, awesome, gorgeous, terrific… Splendide en gros.
La route de 230km traverse une région de lacs couleur turquoise, des glaciers, crêtes, forêts…
J’ai partagé le voyage avec 2 allemands Patrizia et Jens. Ce dernier sera de bons conseils pour les idées de balade car il est déjà venu en hiver à Jasper.
De Beaverfoot, nous prenons la Hwy 1 en direction de Lake Louise et nous traversons le parc Yoho. Nous entrons dans le Parc de Banff - Jasper (je crois le plus grand du Canada) et là, c’est un péage. Comme la route passe à travers le parc, il faut payer ! Pas de souci car nous avions l’intention de visiter et profiter des divers arrêts et points de vue.
Nous avons été chanceux pour ces 3 jours-2 nuits. Nous avons eu beau temps et nous avons pu voir la faune des Rocheuses. Et ça commence quelques km  après l’entrée du parc avec un Grizzly qui traverse la route tranquillement devant nous à une vingtaine de mètres.
 




 
Ravie de le voir en voiture car à la différence du pacifique et craintif ours noir, le grizzly est d’une part plus gros et surtout plus agressif. Certaines randos du parc ne sont accessibles que par groupe minimum de 4 personnes.
1er arrêt: le Lac Bow surplombé par le glacier Crowfoot. Mais déjà un car de voyageurs arrive et débarque un flot de japonais. Il est l’heure de reprendre la route. Cela donne le ton, nous allons croiser beaucoup de monde et nous ne sommes que le 20 juin. En juillet-août, c’est pire !



 

2nd arrêt à Peyto Lake, signalé comme l’un des plus beaux lacs des Rocheuses. Il change de couleur durant l’année et passe du bleu au vert.


 
Les glaciers se situent aux alentours de 2200m d’altitude, ce qui n’est rien comparé au peu de glaciers qui nous restent dans les Alpes vers 3000m ou plus. Il est vrai qu'il ne fait pas aussi froid en France.
 
Quasiment à mi-chemin entre Lake Louise et Jasper, nous arrivons au glacier Athabasca. C’est un glacier accessible à pied. Des randonnées guidées sont organisées, on voit d’ailleurs les gens sur le glacier.



 

Je vous avais dit que nous avions été assez chanceux avec la faune. Sur le côté de la route, nous nous sommes arrêtés pour voir quelques chamois d’Amérique et des Mountain goats (chèvres des montagnes). Etrange animal. Il n’est pas très beau en ce moment, il perd son pelage blanc d’hiver.
Spermophile à mante doré (ou Tic sans Tac!)


Chamois d'Amérique

Chèvres des montagnes

Athabaska Falls


Après tous ces arrêts, nous sommes arrivés à notre auberge à 7km de Jasper. Le temps de déposer nos affaires et nous partons pour Jasper. Je suis agréablement surprise par Jasper, on est loin de Whistler et de ses grands hôtels. On se sent plus au milieu de la nature, c’est un petit village de montagne. Après diner, nous sommes partis nous balader sur le mont face à Jasper : Old Fort Mount. Rando sympa, qui mène au sommet, d’où nous pouvons admirer la vue sur la vallée et sur le village.
 


Vue sur Jasper

Patrizia et Jens

 Le lendemain, soleil radieux, pas un nuage à l’horizon ! Jens voulait en profiter pour monter à pied jusqu’à Mont Whistler (1000m de dénivelé). Nous n’étions pas motivées et j’avais prévu d’aller à Maligne Canyon et Maligne Lake ! Nous nous sommes donc séparés pour la journée, malgré mes craintes. Il y a au moins un grizzly autour de l’auberge où nous sommes ! Il n’en rencontrera par chance aucun!
Avec Patrizia, nous avons pris la route pour Maligne Canyon, un des lieux incontournables près de Jasper. Et en effet, il y a foule, bus de japonais, français et allemands. Rien que ça !
Nous avons fait la balade autour du canyon. Il fait tout de même 51 m de profond et la chute 23m. Pas la plus haute, mais tout de même impressionnante.


Maligne Canyon
 
Puis, avant que la foule ne reprenne son bus respectif, nous avons continué notre chemin vers Maligne Lake cette fois. Quelques km avant notre destination, sur les bords de Medicine Lake, 6 ou 7 voitures étaient arrêtées sur le bas-côté.Il y a surement un animal à voir ! Et oui, cette fois, c’est un caribou, le fameux renne canadien. Il était en contre-bas sur une petite île sur le lac en train de paître tranquillement.
 
Medicine Lake


un caribou


Puis nous sommes enfin arrivés à Maligne Lake ! Encore une fois, c’est Waou ! C’est pour moi, le plus beau de tous. Le lac fait 22km de long. Du bord, on n’en voit pas vraiment la fin. Comment dire ? La couleur des eaux du lac, les montagnes avec les sommets enneigés, la forêt…
 
Maligne Lake






 
Il n’y a pas trop de monde, ou en tout cas, il y a assez de place pour ne pas être les uns sur les autres. Quel bel endroit pour un pique-nique ! J’aurais aimé faire une sortie en kayak. Peut être la prochaine fois ?! 
Après une courte balade le long du lac, nous repartons, espérant avoir des nouvelles de Jens. Mais pas de réseau de téléphone avec toutes ces montagnes.
Autre arrêt observation de la faune, cette fois c’est une ourse noire avec ses 2 petits.


 
Puis sur la route, message de Jens, il est de retour à l’auberge et nous attend. Ouf, tout va bien, je suis rassurée ! Ce grand gaillard de 20 ans s’est avalé les 1000m de dénivelé, aller-retour en 5h ! Nous n’aurions pas suivi, pas de regret.  Il a fait de magnifiques photos du sommet, aucun nuage, la visibilité était parfaite !
 
La journée n’étant pas terminée, nous sommes partis en direction de Jasper pour voir les lacs Patricia et Pyramide. Autant vous dire qu’après le lac Maligne, ils paraissent tous deux très quelconques.
Du coup, direction l’intérieur du parc, pour une autre balade dans la vallée des 5 lacs. 5 petits lacs, très jolis, tous très différents les uns des autres.




 
Le lendemain nous reprenons la route, avec pour moi un objectif, lake Louise, le fameux ! Le ciel est beaucoup plus gris que la veille, des averses menacent !
Nous ferons encore quelques arrêts dans le parc dont un  arrêt black bear le long de la route. Les voitures ne sont pas sensées s’arrêter le long de la route pour observer la faune mais, c’est toléré. Par contre, il est évidemment interdit de descendre de voiture et s’approcher des animaux. D’une part pour des raisons évidentes de sécurité, l’animal peut attaquer, et pour ne pas les déranger et qu’ils ne s’habituent pas trop à la présence de l’homme.
Comme vous le voyez, la réglementation est bien suivie !
Arrivée à Lake Louise village et direction une quinzaine de km plus loin pour voir le lac. Le ciel est de plus en plus menaçant. Et après toute cette route et les balades des journées précédentes, nous sommes tous les 3 fatigués !
Nous arrivons sur le parking bondé du lac. C’est la rançon du succès. Un monde fou partout. La fatigue ajoutée au monde, Lake Louise sera pour moi une grande déception. Le lac a une couleur bleue glacée très spécifique, le glacier en toile de fond est beau, mais sans plus. Et je ne parle pas du « Château », gigantesque hôtel.
 
Lake Louise


 
Le Chateau Lake Louise

Près de Lake Louise, il y a un 2nd lac, Moraine Lake, nous en prenons la direction. Le parking n’est pas plein, il y a du monde mais ça passe ! Personnellement, j’ai plus apprécié Moraine Lake que Lake Louise. Le lac Moraine compte une dizaine de sommets très ressemblants, et est un peu plus sauvage.


Moraine Lake

Notre sortie sera écourtée, car le ciel menaçant a fini par nous tomber dessus ! Il est l’heure de rentrer à Beaverfoot Lodge.
 
Après ce séjour à Jasper, je resterai encore 2 semaines à Beaverfoot. 2 semaines chargées en travail.
Ce woof a été je pense le 1er où j’ai été soulagée de partir. J’y ai eu de très bons moments, mais également des périodes de stress, qu’en tant que bénévole, je ne suis pas sensée subir. J’ai habituellement la larme à l’œil, pas cette fois.
 
Je prends le départ avec Patrizia, pour un arrêt d’une nuit à Canmore, toujours dans les Rocheuses, et ensuite enchainer sur la traversée du pays jusque Toronto.

samedi 23 juin 2012

Bienvenue dans les Cariboo

Me revoilà, toujours en retard, pour vous raconter mon séjour dans les Cariboo. Pour les info plus fraîches, je vais bien, et je suis maintenant dans les Rocheuses, pour encore 2 semaines.
 
Retour sur mon trip dans les Cariboo, chez les "red necks", comme ils disent ici."Red Neck" (cou rouge), c'est le terme employé au Canada pour qualifier les pecnos.
 
Après ces longues lignes droites où les camions roulent comme des fous, j'arrive à l'entrée de la piste pour Road's End farm (La ferme de la fin de la route). C'est une route de 15km de graviers, mais j'avoue que celle ci se fait très bien avec ma "p'tite voiture" (comparé au gros 4x4). Très jolie route où les vaches sont en semi liberté: les pâtures sont cloturées mais les portails ouverts donc les vaches vont un peu où elles veulent. Il y a quelques fermes le long de la route dont la ferme du 'vieux mac Donald"! Si si, ce n'est pas une blague.  
Pâturages le long de la gravel road
Au bout de l'une des logging roads (pistes construites pour les coupes de bois), j'arrive à Road's End Farm, chez Terri et Chris. La grande question était de savoir qui sont Terri et Chris? Hommes, femmes? Ces 2 prénoms sont féminins et masculins. Fin du suspens, je suis accueillie par Terri (femme) et Kasha, la chienne.
Je suis agréablement surprise, car je ne savais pas trop à quoi m'attendre, ou plutôt, je m'attendais à quelque chose comme Medicine Farm. Au bout de 15km de route non goudronnée, il n'y a ni électricité, ni réseau de téléphone portable. Toutefois, il y a une ligne de téléphone fixe, mais pas internet.
J'avoue que se sont toutes ces raisons qui m'ont fait choisir cette ferme au milieu de nulle part! Après tout, je suis au Canada, pays des grands espaces!
Je vous rassure je n'ai pas vécu à la chandelle. Vive les panneaux solaires !
Petit tour dans le jardin et rencontre avec Christopher! C'est leur 4ème saison en tant que ferme bio (non certifiée). Pour la 4ème saison, c'est déjà assez grand, surtout quand on fait tout à la main. Oubliez tracteur et autre modernité!
 




 
Nos journées étaient assez longues. En tant que volontaire, je ne suis pas sensée travailler autant qu'eux, mais j'étais la seule aide et il y avait beaucoup à faire. Donc, on a bossé en moyenne 9 h par jour, mais le rythme n'était pas trop soutenu! Début de journée vers 7h du matin: nourrir toute la "petite famille": les 16 poules (qui ne seront plus que 14 à la fin de mon séjour, car tuées par un renard), 4 canards, les chèvres, les 7 petits cochons et enfin Kasha la chienne et les 3 chats. Je crois avoir fait le tour! En fait non, il y a aussi 3 chevaux et une quarantaine de têtes de bétail. Mais pour eux, à part bouger les clôtures tous les 2 jours, ils ne sont pas trop exigeants. 
Milton et Gwendoleen


Kasha
Puis, c'est l'heure du petit déj, tous les jours différent: bacon, œufs, ou pancakes avec sirop d'érable bien sûr, pain maison...
Et ensuite départ pour le jardin. Suivant les jours, ou plutôt la lune (oui, ici on travaille en biodynamique, c'est à dire avec les cycles lunaires), c'était plantation, transplantation, désherbage, semis directement dans les lits ou en pots... Bref de quoi bien être occupé - Mix de salade, radis, navets, petits pois, haricots, brocolis, choux de Bruxelles, courgettes, ... 
Puis les soirées, relativement courtes, car nous étions plutôt fatigués, on les a passé à regarder les animaux qui font leur show. Canards et chèvres sont de vrais divertissements à eux seuls. Nous avons essayé de rester debout un soir pour voir les étoiles mais 22h00, on ne tenait plus, on est allé se coucher. Donc, je n'ai pas vu les nuits étoilées des Cariboo.
 
Il faut aussi que je vous présente Amadéus, le kid (chevreau), qui vit avec nous dans la maison. Un sacré personnage!
 







Quand je suis arrivée, il avait 8 jours. Sa mère ne voulait pas de lui et était le plus chétif d'une portée de 3 chevreaux, et aussi le seul mâle. Donc, Terri a joué la mère de substitution et l'a nourri. Comme il faisait encore trop froid, il dormait bien sûr à l'intérieur. Mais allez apprendre à un chevreau à faire pipi dehors! Et c'est un petit bouc, donc un fichu caractère! Mais si mignon!
Des anecdotes avec Amadeus, j'en ai à la pelle. Il se comporte très bien en voiture, il dort, les enfants l'adorent, les adultes aussi. Ca surprend toujours de se balader avec une chèvre en ville, même à Williams Lake!
Bref, Amadeus rythmait nos journées.
 
J'étais en congé les samedis et dimanches. Donc, le samedi, c'était direction la bibliothèque de Williams Lake pour internet: emails, recherches diverses pour mon voyage. Puis visite des environs.
Nous sommes allés en 4x4 avec Chris voir le lac "proche" de la ferme. Très joli, mais c'était limite accessible, même en 4x4.
 





 
Il y a une cabane privée au bord du lac. Le propriétaire la laisse ouverte pour les éventuels visiteurs qui cherchent un endroit où dormir ou se reposer. On peut lire les messages laissés dans le "livre d'or" par les visiteurs  venus des 4 coins du monde échoués là, et le propriétaire.
On a également fait une baignade dans la rivière qui passe dans l'immense propriété des parents de Terri. Sa mère est propriétaire d'un ranch de1200 acres (un peu moins de 600ha) avec je ne sais combien de vaches et taureaux. Le grand père de Terri d'origine allemande est arrivé là il y a une soixantaine d'année au moins, y a fait fortune et acheté beaucoup de terre, dont la propriété où vit Terri (40ha).
 
Knife Creek River






 
Mon dernier dimanche, Chris et moi sommes allés à Barkerville (environ 200 km au Nord-Est de Williams Lake). C'est une ancienne ville du temps de la ruée vers l'or, complètement rénovée. Des bénévoles, en habit d'antant animent la ville, et nous racontent quelques histoires du temps des chercheurs d'or. La ville compte évidemment son ChinaTown puisque les chinois sont venus au Canada pour construire le chemin de fer et pour l'or.
 















 
Le lendemain, c'est jour du grand départ pour moi. C'est toujours aussi difficile de quitter un endroit où j'ai eu tant de bons moments.
Je prends la route, direction Shuswap Lake, sous la grisaille et la pluie. Après la région des lacs, me revoilà un peu plus vers le sud autour de Kamloops. Région semi-désertique à la limite entre cariboo et Thompson Valley.
 
Lac des Roches


Autour de Kamloops



J'arrive enfin à mon hostel où je passerai 2 nuits avant de reprendre la route pour Golden. Hostel hors du commun: c'est un train sur le bord de Shuswap Lake. J'ai donc dormi dans un wagon réaménagé.
 
Shuswap Lake


Mon hostel pour 2 nuits



 
Après cet arrêt de 2 nuits, départ pour Golden. Enfin presque.
La highway 1 est fermée quelques km avant Golden à cause d'une coulée de boue, due aux très fortes pluies tombées depuis 3 jours. C'est apparemment assez courant sur cette route. Donc arrêt obligatoire à Revelstoke. La route devait ré-ouvrir, mais la pluie incessante a repoussé l'ouverture au lendemain. J'ai par chance trouvé un hostel, le seul lit disponible était en sous sol avec des tree planters (planteurs d'arbres). Finalement, ils n'étaient que 6 dont une fille. C'est un boulot que beaucoup de jeunes font, car ils sont payés au nombre d'arbres plantés et pour les meilleurs, ils se font d'énormes salaires. Mais le boulot est ingrat, notamment pour ce groupe, qui plante des arbres dans les montagnes à une heure de route de Revelstoke, sous la neige mouillée de printemps. Ils sont rentrés "congelés".
 
Le lendemain, la Highway ré-ouvrira vers 11h, donc je peux prendre ma place dans la file d'attente et oh surprise, le soleil est de retour. Quelle chance pour moi, car Revelstoke est magnifique et la route en direction de Golden également.
 




 
Vers Roger Pass (le Col Roger), en effet, j'ai pu constater l'énorme travail qu'ils ont accompli pour dégager la route.
 

 

Je suis arrivée enfin, après 3 jours, à Beaverfoot Lodge, 25km après Golden. Et cette fois, je m'améliore un peu, il n'y a plus que 12.5 km de piste au lieu de 15km pour Road's End Farm!
 
Gros bisous à tous,
Et à bientôt pour de nouvelles aventures rocambolesques...