Me voilà repartie sur la route pour une dizaine de jours avant mon prochain arrêt d’un mois près de Sherbrooke au Québec (2h de Montréal).
Au programme de ce nouveau voyage : Ottawa, Parc de la Gatineau (entrée au Québec), Mont Tremblant, traversée du Bas St Laurent, tour de la Gaspésie et la ville de Québec. Ouf !
Me voilà partie ce 27 juillet en direction d’Ottawa, capitale du
Canada. J’avais planifié pour cette journée deux arrêts. Le 1er à Kingston et le 2nd
à Gananoque. Deux des
lieux incontournables sur cette route. Kingston est la seule ville
du Canada faisant partie du patrimoine mondial de l’Unesco pour raison
historique : fortifications sur le St Laurent,
« vieilles » maisons…
Malheureusement, mon arrêt à Kingston sera de courte durée. Avant
d’arrivée dans le centre ville, je m’arrête près des fortifications pour
prendre mon déjeuner sur les rives du St Laurent.
Kingston |
J’ai continué jusque Gananoque.
Gananoque est une jolie petite ville touristique, riche, avec ses belles demeures. Mais, beaucoup plus paisible que Kingston. Je suis toujours sur les berges du St Laurent. C’est à cet endroit que l’on peut découvrir les 1000 îles. Je n’aurai malheureusement pas le temps de faire un tour en bateau. De la rive, je ne peux voir que très peu d’îles, mais c’est déjà très joli, malgré le temps qui se gâte un peu.
Gananoque - les 1000 îles |
Je repars ensuite pour Ottawa. Beaucoup plus petite que Toronto, il m’est assez facile de trouver mon auberge. Après une installation rapide, je pars faire du repérage dans les rues de la ville.
Le lendemain, avant de me rendre à la Colline du Parlement, pour assister à la relève de la garde, je pars en direction du Musée des Beaux Arts pour voir l’araignée géante installée sur le parvis.
Parvis du musée des beaux arts |
Puis je me dirige vers une petite colline toute proche pour admirer la vue sur la rivière des Outaouais, l’arrière du Parlement et de l’autre côté de la rivière, Gatineau. Gatineau sera ma destination du lendemain et mon entrée dans la province du Québec.
Je rejoins ensuite la Colline du Parlement pour assister à la relève de la garde.
Le Parlement |
Le 1er régiment arrive au son de la cornemuse, tout le monde se met en place puis, c’est le 2nd qui arrive de l’avenue principale avec sa fanfare. Musique, passage en revue des deux régiments…
Dès la fin, je me précipite jusque l’entrée du Parlement pour en faire la visite. Tout comme à Victoria, on peut faire la visite guidée des principales salles du bâtiment gratuitement. Cette fois ci, je la ferai en français !
J’entre dans la Chambre des Communes, le Sénat, la salle de la francophonie… et le clou de la visite, la bibliothèque. Seule pièce n’ayant pas brûlé lors de l’incendie en 1916 qui a ravagé le Parlement.
la Chambre des Communes |
le Sénat |
la Bibliothèque du Parlement |
la bibliothèque vue de l'extérieur |
le Château Laurier |
J’ai de la chance, des bateaux de plaisance sont en train de passer les huit écluses qui jalonnent ce canal au niveau du Parlement. Ce sont de petites écluses, anciennes, qui sont toujours actionnées à la main.
Canal Rideau |
L’après-midi, je suis allée faire un peu de shopping et je suis allée me perdre dans le Mall (centre commercial) du centre ville. C’est toujours la même chose dans ces immenses galeries marchandes, on monte, on descend tourne à droite, à gauche puis on a du mal à trouver la sortie. Et quand on la trouve, ce n’est pas la même rue par laquelle on est arrivé !
Le soir, vers 22h, j’assiste au spectacle son et lumière projeté sur les murs du Parlement : Mosaïka. Ce spectacle retrace en musique, photos, images, témoignages… l’histoire du Canada : la rencontre entre les peuples autochtones et les colons, la conquête de l’Ouest, l’arrivée du train, le pétrole, … la country music, les casques bleus, le multiculturalisme du pays, la faune…
le Canal Rideau by night |
Le lendemain, je traverse la rivière des Outaouais et me retrouve au Québec. A Ottawa, les panneaux sont traduits dans les 2 langues. On traverse la rivière et c’est terminé, tout est en français. J’ai l’impression d’arriver dans un nouveau pays !
Je quitte la ville pour visiter le Parc de la Gatineau. Le parc est à peine à 10 km d’Ottawa. Il est au milieu de la verdure, avec de très beaux lacs. Notamment le lac Pink qui a la particularité d’être méromictique. Ce terme barbare signifie que les eaux du fond ne se mélangent pas aux eaux de surface. Donc pas d’oxygène dans le fond. Il existe très peu de lacs de ce type sur la planète. La balade autour de ce joli lac est très instructive !
Le parc offre également de jolis panoramas sur la vallée des Outaouais.
Jeudi 28 Juillet, je prends la direction du Parc de Mont Tremblant à 3h30 de route vers Nord. Mont Tremblant, c’est une petite ville et une station de ski réputée dans le coin et un parc protégé !
Le village n’a rien de particulier mais reste charmant comparé à la station. Moi qui pensais que Whistler était froid, sans âme, Mont Tremblant, c’est pire !
centre de la station du Mont Tremblant |
Lac Tremblant |
Après cette visite inintéressante, je passerai la journée suivante dans le parc avec Carole, une lyonnaise rencontrée à l’auberge.
Rando de la centenaire. Pas la plus facile, mais nous l’avons choisi pour ces points de vue dégagés sur la vallée de la Diable et parce qu’elle est dans la forêt ! Il fait toujours aussi chaud !
Vue sur la vallée de la Diable |
la Diable |
Que dire de la Gaspésie ? Région incontournable au Québec pour ses paysages, ses baleines et sa gastronomie (poisson). C’est là où l’on pêchait la morue avant leur extinction. C’est la Bretagne française avec les montagnes en plus ! Je ne serai pas déçu du voyage !
Cela commence avec le petit parc du Bic. Petit en taille, mais d’une beauté remarquable.
l'île aux Amours |
l'Anse aux Boulots |
La légende raconte qu’à la création, l’ange chargé de distribuer les îles et les montagnes a vidé son sac ici.
J’ai la chance d’y arriver à marée basse. Les paysages y sont encore plus beaux et on peut accéder à pieds jusqu’à l’île aux Amours.
Je passe la matinée à le sillonner à pied. J’aperçois des phoques en train de se prélasser sur les rochers, en attendant la marrée haute.
Phoques |
Après mon déjeuner pris sur cette minuscule péninsule, je pars pour Ste Anne des Monts.
La singularité de la Gaspésie, ce sont ses champs d’éoliennes. On peut notamment visiter la plus haute éolienne à axe verticale (110m) à Cap Chat.
Ste Anne des Monts ! Lieu stratégique pour moi où je comptais passer 2 nuits. Le gros problème à Ste Anne des Monts, c’est l’hébergement ! Et vu mon budget, je n’ai pas trop le choix, ce sera « l’auberge » festive du Sea Shack. Et je confirme, c’est festif ! Je n’ai quasiment pas dormi les 2 nuits que j’y ai passées. Ste Anne se situe sur la route 132 (route qui fait le tour de la Gaspésie) et se trouve à l’entrée de la route pour le Parc National de la Gaspésie dans lequel je voulais passer ma journée à randonner.
Plage du Sea Shack |
3 Août, c’est la poisse ! Le matin, je pars vers 8h en direction du parc. Après 20km, je me rends compte que j’ai oublié la batterie de mon appareil photo dans ma yourte. Demi-tour ! Tabernacle !
J’arrive finalement dans le parc vers 10h. Je pars faire la rando au Mont Ernest Laforce. Il y a des points de vue sur la vallée, et des orignaux (élans). Seulement, en sortant de la voiture, le temps a changé, l’orage arrive. Avec un peu de chance, je peux faire le tour rapidement. Je croise des gens qui me disent avoir vu des orignaux. Je n’en verrai aucun et ce ne sera pas faute de scruter les environs ! Puis l’orage se rapproche dangereusement. Les éclairs m’obligent à rebrousser chemin à toute vitesse. J’éviterai l’averse de justesse.
l'orage arrive |
La bonne chose c’est que l’orage a lavé ma voiture. Mais pas pour longtemps ! Après l’averse, alors que je roulais tranquillement sur la piste, une voiture me double au niveau d’une flaque boueuse et m’asperge allègrement. Et j’avais la fenêtre ouverte…
J’avais une voiture poussiéreuse, j’ai maintenant une voiture boueuse !
Y a des jours où on ferait mieux de rester coucher !
Le soleil est revenu assez rapidement. J’ai fait ensuite quelques courtes balades : le Lacs aux Américains, la chute Ste Anne puis une balade jusqu’à un belvédère sans intérêt.
le Lac aux Américains |
De retour à l’auberge, fatiguée, je n’ai qu’une envie : dormir. En pyjama, prête à me glisser dans mon lit, je découvre que je n’ai plus ma taie d’oreiller et mon tee-shirt ! A la réception, ils n’ont pas vu mon tee-shirt, surtout ils s’en foutent ! Cette nuit là, je partagerai ma yourte avec un groupe de musiciens qui doivent jouer le soir même. Génial, encore une nuit sans dormir !
Le lendemain, je serai ravie de partir, mais un peu fatiguée. Je me rendrai compte un peu plus tard dans la journée que j’ai oublié le matin ma serviette de bain !
La journée du 3 est à oublier !!
Quelques arrêts photos le long de la route. Je scrute toujours la mer, ou plutôt le St Laurent, (il est tellement large) dans l’espoir d’apercevoir une baleine. Mais rien à l’horizon.
Vue sur Petit Cap |
Pause déjeuner sur la plage du Cap aux Os. Puis, visite de Gaspé et arrêt au musée.
Plage du Cap aux Os |
Stèles devant le musée de Gaspé |
Fatiguée de ma journée, je me rends à mon auberge. Cette fois ci, beaucoup plus calme, sur une falaise avec vue imprenable sur la mer.
Bateau le Griffon |
ma caravane pour la nuit |
Reposée, le lendemain, je pars à l’assaut du parc Forillon. Rando
jusqu’au belvédère St Alban. Cette fois, vue imprenable sur la mer, la
presqu’île de Forillon, le Cap des rosiers, Gaspé…
En fin de matinée, direction la 2ème sortie du jour : Cap de Gaspé. La côte rocheuse très découpée est vraiment belle. Le chemin est encore très fleuri. C’est un plaisir d’admirer ce paysage, les fous de Bassan et les Cormorans.
Arrivée au bout du Cap et au phare, il fait un vent de fou qui m’obligera à manger à l’abri, dans le phare.
Sur le chemin du retour je croise des randonneurs qui me disent
avoir vu des orignaux, mais encore une fois, ils se cachent de
moi ! Comme les ours, leurs excréments jalonnent les sentiers,
mais rien !
Le lendemain, direction Percé. A voir : le rocher percé, l’île de Bonaventure connue pour sa colonie de fous de Bassan. Le rocher percé se voit d’assez loin, il est imposant ! C’est d’ailleurs de ce rocher que Percé tire son nom. Son poids serait estimé à 5 millions de tonnes et environ 300 tonnes de roche tombent chaque année.
J’arrive à Percé dans la brume, je peux à peine voir l’île de
Bonaventure toute proche. La mer est un peu agitée. Une compagnie de
bateau part vers 11h. Donc c’est parti pour 1h30 de bateau.
Découverte du rocher percé sous tous ses angles ou presque !
Puis nous faisons le tour de l’île. Un guide nous accompagne et nous
informe sur la faune et l’histoire de l’île. On aperçoit les fous de
Bassan sur les falaises et nous avons la chance de voir
un macareux.
L’île est sanctuaire d’oiseaux migrateurs : fous de Bassan, mouettes, guillemots, macareux, cormorans… Plus de 250 000 oiseaux dont
110 000 fous de Bassan.
Puis de l’autre côté de l’île, nous accostons à l’endroit de
l’ancien village. Il ne reste que très peu de maisons dont la maison Le
Boutillier qui se visite. Petite déception, à mon arrivée sur
l’île, on nous annonce qu’un seul sentier est ouvert ! Dommage,
je voulais faire le tour. Pas le choix, tout le monde prendra le
sentier de la colonie qui traverse l’île en son milieu pour
arriver directement à la colonie de fous de Bassan.
C’est un très bel oiseau, racé. Il est rapide en vol et c’est
impressionnant de voir à quelle vitesse il frappe l’eau en plongeant.
Par contre, il est maladroit sur terre. L’atterrissage est
parfois comique.
Je reste un bon moment à les observer avant de repartir au bateau.
De retour au port, il est l’heure d’aller jusqu’à mon auberge. Et
là, c’est la tuile ! La voiture ne veut pas démarrer, plus de
batterie ! J’ai oublié d’arrêter l’autoradio. Je suis
partie à l’auberge à pied puis de retour une heure plus tard, la
voiture a démarré. Je jouerai ma carte chance et je ne changerai pas la
batterie avant d’arriver à mon wwoof suivant, 2 jours plus
tard. Heureusement, la chance a tourné, la batterie a tenu!
7 août, j’entame la dernière journée de mon voyage en Gaspésie. Je finis le tour de la péninsule par la Baie des Chaleurs.
Le paysage change, les
montagnes disparaissent après Percé.
Une longue journée de voiture m’attend. J’ai décidé de rejoindre Québec pour la nuit. Je ne ferai pas beaucoup de pause sur la route. En milieu d’après-midi, j’arrive à Québec. Malgré le ciel très menaçant, je décide de découvrir la ville le soir même. Mauvaise idée, l’orage arrive très vite et un déluge nous tombe sur la tête. Je rentre à l’auberge trempée jusqu’aux os.
Une longue journée de voiture m’attend. J’ai décidé de rejoindre Québec pour la nuit. Je ne ferai pas beaucoup de pause sur la route. En milieu d’après-midi, j’arrive à Québec. Malgré le ciel très menaçant, je décide de découvrir la ville le soir même. Mauvaise idée, l’orage arrive très vite et un déluge nous tombe sur la tête. Je rentre à l’auberge trempée jusqu’aux os.
Le lendemain matin, le ciel est dégagé, il fait beau et chaud.
Visite de la ville haute, des remparts, des rues piétonnes, la citadelle
et bien sûr l’incontournable Château Frontenac.
La ville de Québec est agréable et c’est la ville la plus européenne que j’ai visité au Canada.
Voilà, c’est la fin de ce très beau séjour le long du St Laurent. Je
quitte Québec en début d’après-midi pour rejoindre ma prochaine ferme
près de Sherbrooke, à 1h30 de route de Québec.
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