J’avais prévu 5 jours de trajet/visite entre Barjols et Saint Urcisse (Tarn) : 2 jours en Camargue, et 2 jours à Saint Rome de Tarn (Aveyron) et une journée à Albi. Ces 5 jours m’ont fait découvrir toute une partie de la France que je ne connaissais pas : le parc naturel des Grandes Causses, les Cévennes, le Larzac, les vallées du Tarn et du lot.
Jour 1 : de Barjols à Raphèle les Arles
Jei quitte la ferme en tout début d’après-midi pour arriver
à Raphèle-les-Arles, au camping de la Bienheureuse en début de soirée.
Installation de la tente, diner rapide et préparation des visites du lendemain.
Jour 2 : la Camargue sauvage
J’ai quelques courses à faire, je m’arrête rapidement à
Arles. Je ne rentre pas dans le centre ville, mais les remparts me rappellent
de vagues souvenirs d’un voyage scolaire en CM2, nous avions visité Arles et une
manade proche de l’étang du Vacarès.
Je quitte Arles pour descendre jusqu’à Salin-de-Giraud par
la route des écoliers : je quitte la route principale pour emprunter les
routes secondaires. Je me perds, je traverse des hameaux, je suis seule sur la
route, au milieu des étangs, rizières, pâturages. Je finis par traverser la
commune de Salin-de-Giraud et arriver au « Point de vue du sel ». Il
s’agit d’un surplomb duquel on a une vue unique sur les 6000ha de salines. Le
sel récolté ici est principalement destiné au déneigement des routes.
Je continue cette route jusqu’au bout. Elle mène à la plage
de Piémanson, sur la rive droite du Grand Rhône.
La plage du Piémanson est une longue bande de sable, où le
camping sauvage règne en maitre ! Des centaines de caravanes y sont
installées pour la saison. C’est d’ailleurs la seule plage d’Europe où le
camping sauvage est autorisé…mais plus pour longtemps ! C’est à mon avis
une bonne nouvelle, d’autant plus qu'elle est dans le parc
naturel régional de Camargue. Ces rangées de caravanes dénaturent vraiment le
paysage.
Flamants roses |
Camping sauvage sur la plage de Piémanson |
L’après-midi, j’ai fait un crochet par l’étang du
Fangassier. C'est un superbe site pour l’observation des
flamants roses, hérons... J’ai pris des centaines de photos, essayant de les
immortaliser en vol.
Le Fangassier est le seul site de reproduction des flamants
roses en France.
Etang du Fangassier |
Flamants roses en vol |
En remontant la route, j’ai longé sur quelques centaines de
mètres cette immense étendue d’eau qu’est l’étang du Vacarès. Non loin, j’ai enfin aperçu un troupeau de
chevaux camarguais.
Etang du Vacarès |
Dernier arrêt de la journée au domaine Paul Ricard. Il est
libre d’accès. Il y en a pour tous les goûts : parcours petit train,
sentier équestre, sentier pédestre, parcours VTT. Pour ma part, j’ai choisi le
sentier pédestre de 2.5km. Il est ponctué de panneaux explicatifs. J’ai la
chance d’assister au loin à une démonstration des gardians qui attrapent une
vachette.
Après cette belle journée, j’ai profité de la piscine
presque vide du camping avant de préparer mon départ du lendemain.
Jour 3 : C’est une longue journée de route puisque je
ne prends évidemment pas l’autoroute.
J’ai quitté la Camargue, je suis la D999 : contournement de Nîmes,
Quissac, les routes en lacets avant d’arriver à Le Vigan, je traverse le parc
des Grands Causses, où je fais un arrêt de 2 heures à Roquefort-Sur-Soulzon,
pour la visite des caves de Société.
3 caves sont à visitées à Roquefort : les caves de
Gabriel Coulet (visite gratuite), les caves Papillon (visite gratuite) et les
caves de Société (visite payante, 5€) Pourquoi payer 5€ quand les autres sont
gratuites ? C’est que Société possède les caves les plus impressionnantes,
en taille et en architecture.
Il s’agit de caves naturelles créées suite à l’effondrement
d’un côté du rocher Combalou. Les caves sont ventilées naturellement par des
fleurines (failles) qui maintiennent toute l’année une température de 8 à 10°C.
La visite commence par une maquette animée expliquant
l’éboulement du rocher puis, un film retraçant les différentes étapes de
fabrication, un son et lumière dans la plus ancienne cave, une partie des caves
d’affinage, un musée et enfin une dégustation.
En fin d’après-midi, je rejoins Saint-Rome-de-Tarn et le
camping de la base nautique, où je me suis installée pour 2 jours.
Jour 4 : objectif du jour : le viaduc de Millau.
L’Aveyron, ses paysages de collines et de vallons me
plaisent beaucoup.
En chemin vers le viaduc, j’aperçois le hameau de Luzençon
perché sur sa petite colline. Il est
tellement charmant vu d’en bas et bénéficie d’un point de vue imprenable sur le
viaduc. Je grimpe la route très étroite et pentue menant au hameau. Par chance,
je ne croise personne en sens inverse !!!
Luzençon est charmant sauf pour la verrue plantée au sommet : une
antenne qui vaut la colère de ses habitants.
Le hameau de Luzençon perché sur sa colline |
J’arrive ensuite aux pieds du viaduc, au musée. L’entrée et
libre et gratuite. Des films retracent l’exploit technique qu’a été de
concevoir et de construire ce pont à haubans. La pile la plus haute culmine
tout de même 245m ! Vu d’en bas, c’est impressionnant, imposant.
Je pars ensuite me balader dans le joli village de Peyre
qui, comme de nombreux villages aux alentours offrent une belle vue sur l’ouvrage
d’art. Peyre est classé parmi les plus
beaux villages de France pour ses maisons de tuf, ses calades (ruelles en
pierre) et son église troglodytique.
Peyre |
De retour à Saint Rome de Tarn, j’ai profité de mon temps
libre pour visiter le village.
Je rejoins les bords du Tarn. Ça me donne envie de faire un tour en canoë !
Jour 5 : Dernier jour, j’arrive ce soir à la ferme du Tescou, chez Katie et Jérôme à Saint Urcisse.
En attendant, je reprends la D999 qui passe par Saint-Affrique,
Saint-Cernin-sur-Rance, Alban et Villefranche-d’Albigeois. De là, je fais un
crochet par Ambialet. A cet endroit, le Tarn fait une boucle quasi complète sur
lui-même et a créé une presqu’île. Le site est simplement magnifique.
Presqu'île d'Ambialet |
Passage sur le barrage |
La dernière visite de ces 5 jours sera la cité épiscopale d’Albi,
inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 2010. La ville ne manque pas
de charme, ses briques rouges, ses maisons à colombage, le Tarn…
Je commence par la cathédrale Sainte Cécile. De l’extérieur,
elle est monumentale ! On se sent minuscule à côté de cette cathédrale
conçue comme une forteresse.
L’entrée par la porte Dominique de Florence contraste
complètement avec l’extérieur du monument. Le porche en forme de baldaquin est
une vraie broderie !
L’intérieur est de style flamboyant. On en prend plein les
yeux !
Cathédrale Ste Cécile |
la porte Dominique de Florence |
Chapelle Ste Cécile |
Le plus grand orgue classique de France |
Non loin de la cathédrale se trouve le musée Toulouse
Lautrec, dans le Palais de la Derbie. Je n’ai pas vraiment le temps de visiter
le musée, mais on peut visiter gratuitement les jardins à la française.
Palais de la Derbie |
Je flâne dans les rues, je tombe sur le cloître Saint
Salvie, je descends jusqu’aux rives du Tarn, je traverse, j’arrive sur l’autre
rive et découvre le panorama sur le centre historique.
Cloître Saint Salvie |
Maisons à colombage dans le centre historique |
Eglise Saint Salvie |
La ville d’Albi fut une belle découverte. J’essaierai d’y
revenir.
Pour l’heure je repars direction Saint-Urcisse…
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